À propos 2017-06-25T16:30:55+02:00

À PROPOS DE POLITIQUE FICTION #1



Politique Fiction F.A.Q :



Qu’est-ce que Politique Fiction ?

Politique Fiction est une initiative qui vise à questionner notre monde en montrant comment celui-ci pourrait changer – À l’instar de la “science-fiction”, mais sur le thème de la politique, d’où son nom.
Les évolutions des modes d’organisation et de gouvernance de nos sociétés sont un vaste thème. Nous l’explorons au travers d’une série de projets, dont l’objectif n’est pas de donner des “réponses”, mais de poser des “questions” pertinentes, approfondies et décalées.
En présentant des fictions spéculatives et en représentant les objets qui les peuplent, cette démarche permet de parler des personnes qui y vivent – peut-être nous, bientôt



Et si l’on imaginait l’après-élections, et le futur du travail en France ?

Ce premier projet imagine les différents futurs qui nous attendent après les élections présidentielles 2017. Il se concentre sur les mutations à venir du monde du travail. Nous présentons une série d’articles de presse (fictifs) – extrapolés depuis les programmes (réels) de 5 candidats aux présidentielles 2017 – et qui font les bilans de leurs présidences.
Ils permettent à chacun de relire et questionner les programmes électoraux sous une autre lumière, celle de la fiction, de la spéculation et de la projection dans des quotidiens possibles.

Pourquoi parler au futur ?

Politique Fiction ne prédit pas l’avenir. Il ne s’agit pas de pré-dire le futur, mais pré-raconter, pré-jouer, dé-jouer et re-jouer nos prochains présents. Ce premier projet explore des futurs proches et probables, mais la spéculation se conjugue également au présent et au passé composé, avec par exemple l’uchronie. La spéculation est utilisée comme moyen de s’extraire au présent, pour mieux le questionner.

Ici, deux étapes mettent les lecteurs en situations :

  • Les scénarios idéaux imaginent les bénéfices qu’apporteraient les propositions électorales, dans le meilleur des cas, au plus proche de la vision du candidat (mais sous réserve, certes utopique, qu’il puisse l’appliquer parfaitement) ;
  • Les scénarios critiques se mettent dans la peau des personnes qui subiront ces “programmes idéaux” et montrent leurs stratégies d’adaptation et de résistance ;
  • Une troisième étape de notre démarche n’est pas présentée ici, mais sur cette page, nous vous invitons à participer au projet en la développant vous-même : les scénarios bouleversés imaginent comment des aléas externes imprévisibles peuvent perturber ces futurs (ex. à l’échelle internationale.


Pourquoi traiter des élections présidentielles via cette démarche ?

“Qu’est ce que ça change dans ma vie, si ce programme électoral était appliqué ?” De cette question sans réponses est né le désir de connecter le débat social pré-élections, à l’échelle du quotidien des citoyens.

De multiples démarches alimentent déjà les débats des élections présidentielles 2017 (les comparateurs de l’ifrap, Le Figaro, Vox et son bot messenger, mais aussi les 100 propositions de chercheurs pour la France, les 25 propositions pour la France de demain d’Usbek et Rica ou, celles de la revue multitudes)/ Certaines sont d’ailleurs très proche de notre pratique de spéculation, comme le film promotionnel de la campagne de Jean-Luc Mélenchon ou cet article de Libération (par Aurélie Delmas et Kim Hullot-Guiot), élément déclencheur de notre projet. À noter, loin du thème des présidentielles, l’existence du projet curatorial d’Alexandra Midal, Politique-Fiction, traitant de pratiques de design similaires, dès 2013.

Cependant, les illustrations des articles présentés ici ont comme différence de porter une attention particulière à l’émergence de nouveaux usages – signes de la transformation de la société. En tant que praticiens du Design Fiction, investir le thème des élections vise également à donner l’exemple d’une démarche singulière et à débattre ensemble, de sa pertinence. Apporte-t-elle quelque chose aux débats de société, permet-elle d’impliquer un public plus varié, d’impliquer différemment, de questionner l’existant, de discuter des alternatives ? Cette approche permet-elle l’émergence d’une pensée critique dans des débats souvent superficiels ? Notre intention au long terme est de reproduire cette démarche, diversifier ses approches et sujets, mais aussi, affiner et partager sa méthode.



Pourquoi le thème du travail ?

Le domaine du travail cristallise des questions sociétales qui traversent l’ensemble de nos vies et de nos cultures. Ses mutations sont héritées de l’application des logiques de rationalisation du taylorisme aux mouvements de la ménagère au foyer, et de la croissante (omni)présence de l’assistance technique (comme l’automatisation, les technologies “smart” et interactions “seam-less”). Elles s’étendent aujourd’hui à l’économie du partage (airbnb, blablacar), au fait d’être soi-même le travailleur qui s’ignore en utilisant ces plateformes (“digital-labour”) ; aux agents invisibles de tâches à répétition en ligne (“turkers”) ; à la “ludification” du travail, brouillant les frontières entre travail et loisir (“playbour”) ; ou encore, à l’émergence de services numériques hybride (appelé “Hétéromatisation”) entre automatisations robotique, algorithmique et intervention humaine, comme les agents (“bots”) en ligne de service après vente. Le travail est le thème charnière de questionnements de nos sociétés, des débats contre la loi travail, à la biennale internationale du design de Saint-Étienne 2017, jusqu’à l’imagination d’un autre travail par la fiction (Au bal des actifs, demain le travail? Ed. La Volte, 2017).



Les scénarios ne sont-ils pas un peu caricaturaux?

Dans un souci didactique, les scénarios tentent de rendre les programmes accessibles au lecteur qui ne les connaît pas. Ainsi, les scénarios présentés reposent sur l’application parfaite des propositions des candidats – ce qui est parfaitement utopique. L’articulation en deux étapes (idéale et critique) permet l’appréhension des programmes électoraux comme “matière première” de nos extrapolations, d’où un souci de transparence dans le référencement de cette matière.

Pour dépasser les scénarios “idéaux” et “critique”, nous vous invitons à imaginer les “scénarios bouleversés”.



Politique-fiction.fr est-il un comparateur de programme ?

Ce projet n’est pas exhaustif, toutes les facettes du sujet ne sont pas représentées, il n’a pas de vocation d’exactitude journalistique, il ne livre pas d’informations prêtes à consommer, il incite le lecteur à construire sa propre connaissance. À l’ère des “fake-news”, cette démarche entend éviter la “vulgarisation” au profit de la “réflexion”.



Où sont les 6 autres candidats ? Faites-vous la promotion d’un candidat en particulier ?

Cette initiative n’est, ni neutre, ni une attaque aux candidats.
Pour des raisons de ressources humaines, matérielles et temporelles, et afin d’alléger l’envergure d’un contenu déjà conséquent, nous avons restreint la démarche au thème du travail, ainsi qu’à 5 candidats particulièrement relayés par les médias.
Les programmes électoraux sont de nature très différente. Les plus radicaux permettent souvent des conjectures plus intenses – et résulte en des textes inégaux en taille. Ce projet ne vise pas une comparaison équitable, il s’agit plutôt de confronter, par cette mise en scène, plusieurs visions de la société et de montrer le potentiel d’une démarche singulière, qui incite le lecteur à la poursuivre.
Politiquement, un tel travail et ses membres ne sauraient être neutres. En revanche, il est transpartisan.
Enfin, les utopies et dystopies présentées souhaitent déclencher la réflexion critique, mais ne visent pas à attaquer, discréditer ou déprécier les candidats et leurs équipes.

Couvertures presse

Libération : Et si on imaginait les présidences de chacun des candidats ?
Usbek et Rica : Du Design Fiction plongé dans le monde du travail de l’après présidentielles
Le monde : À quelques jours du second tour, le monde de la culture se mobilise

Qui est Politique Fiction ?

Politique Fiction et ses articles spéculatifs vous permettent de relire et questionner les programmes électoraux à la lumière de demain. Politique Fiction est un projet transpartisan et un collectif de quatre praticiens de Design Fiction : Estelle Harry, Bastien Kerspern, Léa Lippera (studio Design Friction) et Max Mollon (studio what if).

L’équipe réunie pour l’édition Présidentielles 2017 de Politique Fiction comprend :

  • Invention des spéculations, rédaction des articles, conception et confection des visuels lors de l’atelier créatif de lancement : Anne Adàm, Sami Barkaoui, Estelle Berger, Jessica Bruno, Franck Calis, Julien Espagnon, Florent de Grissac, Estelle Hary, Robin de Mourat, Léonard Faugeron, Simon Hémery, Bastien Kerspern, Welid Labidi, Léa Lippera, Camille Morin, Max Mollon, Michael Mouyal, Fabienne Olivier, Paulo Pery
  • Organisation générale : dont, conception du projet, finalisation des scénarios (Estelle, Bastien, Léa, Max) ; rassemblement et analyse des programmes électoraux (Bastien, Léa) ; conception & animation Atelier créatif, rédaction pages À Propos & Coulisses (Max)
  • Conception site web (Bastien et Florent de Grissac)

Ce projet n’aurait pas pu avoir lieu sans l’accueil de l’espace Le Tank (Paris), l’aide précieuse de Julien Espagnon, Michaël Mouyal, au soutien de Casus Ludi et aux remarques avisées de tous nos relecteurs. Remerciements chaleureux à Franck Calis pour la captation vidéo de l’atelier.

  • Design Friction
    Porté par Estelle Hary, Bastien Kerspern et Léa Lippera, le studio Design Friction imagine et produit des scénarios critiques et d’anticipation pour accompagner les organisations dans le développement stratégique, prospectif et réflexif de leurs activités.
  • What if ? (Max Mollon)
    What if est une initiative participative pour débattre la société en construction. Nos ateliers créatifs emploient la provocation, la spéculation et le débat d’opinion. Ils mettent le doigt là où ça fait mal pour démêler des problèmes complexes (technologiques, sociaux, éthiques ou politiques…).
    Nous sommes de joyeux semeurs de poil-à-gratter !
Design Friction
What if?
Le Tank
Casus Ludi




Crédits (images)

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La liste des crédits du matériel utilisé pour ce projet est trouvable ici.





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